L’accueil des Poilus n’avait rien de spontané, organisé par un comité de réception dirigé par le germanophobe Fritz Kieffer. En 1918, certains Alsaciens savaient déjà retourner leur gilet.
De nombreuses strasbourgeoises ne possédaient aucune tenue alsacienne. Elles sont allées dans les villages pour essayer de se faire prêter robes et coiffes. La plupart des paysannes refusaient de céder leurs affaires. (Marie Hart : Nos années françaises, édition Yoran)
Pour éviter toutes manifestations d’hostilité, les Poilus sont venus comme des voleurs avant le retour de nos Feldgrauen démobilisés le 1er décembre.
Et comme on disait dans les familles comme il faut en 1918, tout comme en 1940 et 1945 : « Si tu vas voir les soldats, tu es une putain, tu ne remets plus les pieds à la maison ».
