
Alsaciens-Mosellans dans l’Armée allemande
Environs 380 000 citoyens du Land Elsaß-Lothringen ont combattu dans l’armée impériale. La plupart ont servi leur patrie allemande avec loyauté. On dénombre 50 000 morts, dont les trois-quarts ont été tués sur le front Ouest.
Alsaciens-Mosellans dans l’Armée française

La Convention de La Haye du 18 octobre 1907, reconnue par la France en 1910, interdit à tout belligérant d’obliger les ressortissants du pays adverse à se battre contre ce dernier. De ce fait, les Alsaciens-Lorrains, citoyens allemands, n’avaient pas le droit de se battre contre leur patrie allemande.
La plupart des 5700 engagés plus ou moins volontaires du Land Elsaß-Lothringen dans l’armée française ont été incorporés dans les régiments de Zouaves en Algérie, ou à la Légion étrangère. La plupart des décès sont dus à des accidents, des maladies tropicales ou la grippe espagnole. Pour les Poilus, ils étaient considérés comme des planqués.
Falsification de l’Histoire
Des frères alsaciens soldats dans des régiments ennemis se seraient entretués dans les tranchées de Verdun, la chose était pratiquement impossible.Par contre, sachant que de nombreux Français et Alsaciens-Mosellans se sont entretués durant la guerre, il a fallu inventer une histoire patriotique afin d’incorporer les anciens ennemis dans la République.
Les Alsaciens-Mosellans auraient eu un cœur français sous l’uniforme allemand. La plupart auraient été envoyés sur le front Russe à cause des risque de désertions.
Le nombre d’engagés volontaires est exact mais la propagande fait l’amalgame entre les 6000 engagés alsaciens-lorrains de nationalité allemande et les 14 000 engagés militaires lorrains français dont le siège de l’association est à Nancy.
Le Journal des combattants et mutilés Lorrains critique avec raison ces engagés volontaires qu’il traite de planqués. S’engager dans l’armée française pour la durée de la guerre permettait de bénéficier de deux gros avantages : toucher une grosse prime et surtout choisir son régiment loin des tranchées, grosses mangeuses d’hommes.