Monuments aux Morts
Nos Feldgrauen Alsaciens-Mosellans sont morts une deuxième fois. Dans les registres d’état-civil et sur les monuments aux morts leurs prénoms sont obligatoirement francisés.
En effet, dès la fin de la guerre de 1914/18, le nouveau gouvernement impose l’érection de monuments dans toutes les communes. Toutes les inscriptions doivent obligatoirement être rédigées en français.
Seules quelques rares communes passent outre et gravent dans la pierre les vrais prénoms de nos anciens.
Monument aux Morts de Mittelbergheim
Sauf exception, Il n’y a pas de marque de reconnaissance du sacrifice de nos Feldgrauen Alsaciens-Mosellans sur les monuments. Il est interdit d’inscrire « Morts pour la patrie », ou leurs grades militaires qui prouverait leur attachement à l’Empire. Pour la France, ce ne sont pas des héros mais des victimes. Les seuls textes autorisés sont : A nos enfants, Aux victimes de la guerre.
L’inscription « Morts pour la patrie » est réservée aux seuls Poilus français.
Cérémonies patriotiques
Des cérémonies en l’honneur des Poilus, les ennemis de nos ancêtres sont obligatoirement organisées devant les monuments aux morts de chaque commune, même s’il n’y aucun soldat mort pour la France.
La loi du 29 août 1919 fixe la commémoration au premier novembre, mais en Alsace-Moselle, ce jour est une fête religieuse, il est hors de question de participer à une cérémonie laïque.
La loi du premier septembre 1920 fixe la commémoration des morts français au 11 novembre, jour de l’Armistice. Des cérémonies avec discours germanophobes, musiques militaires, et drapeaux français sont organisées devant les monuments de nos Feldgrauen.
Nos Feldgrauen sombrent lentement dans l’oubli, ils ont des prénoms français, on ne sait plus pourquoi leurs noms sont gravés dans la pierre. Cent ans après les écoliers sont manipulés, on leur fait croire que leurs ancêtres étaient Poilus dans l’armée française.
Résistance
La commune de Niederbronn a refusé d’ériger un monument aux morts. En 1929 elle écrit au président de l’Union nationale des combattants :
« La commune ne témoigne d’aucun sentiment patriotique et est, par principe contre toute manifestation nationale et patriotique »
Source : Marie-Noële Denis
Monument aux Morts dans l’église de Kutzenhausen
En tête de l’article : monument de Lampersloch
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