29 novembre 1918 : Proclamation du maire de Metz.

La ville de Metz vit sous un régime de dictature militaire. À peine nommé, le nouveau maire Charles Victor Prével s’adresse aux citoyens du Land Elsaß-Lothringen d’origine allemande. Ceux-ci sont parfaitement implantés depuis plusieurs générations se sont mélangés à la population locale. Prével les traite en ennemis qui auraient fait subir des mauvais traitements aux Messins d’origine. Il estime qu’il serait en droit d’user envers eux d’une légitime vengeance, mais qu’il les traitera loyalement comme ses autres administrés.

 « Je veillerai à la sauvegarde de vos droits légitimes jusqu’à la conclusion du traité de paix qui fixera votre sort définitif. Jusque là, je ne vous demande qu’une chose : c’est de rester dignes, vous aussi, et de méditer dans la retraite sur votre situation de vaincus ! Moyennant quoi, vous pourrez jouir de la liberté qui est l’essence de la France.

Mais à ceux qui ne suivraient pas cette méthode, je donne ici un public et solennel avertissement. Si, qui que ce soit d’entre vous, s’avise de provoquer des troubles, d’exciter la population ou de la narguer, d’occasionner du désordre de quelque manière que ce soit, je saurai procéder à une répression énergique et impitoyable. Les fauteurs de désordres seront immédiatement arrêtés et déférés aux conseils de guerre, et ils apprendront, à leurs dépens, qu’en France, la liberté n’exclut pas la sévérité nécessaire au maintien de l’ordre.

Allemands habitants de Metz, n’oubliez pas que nous sommes encore sous le régime de guerre et que la loi martiale et les conseils de guerre restent en vigueur. Ne vous exposez pas à faire connaissance avec eux, il vous en cuirait ».

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